Citations
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procédés
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analyses
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« déchaussée »
« décoiffée » (V1) |
paronomase |
Fait
penser à une comptine |
« Elle »
x 2 (v1), (V5), (v9), (v10) |
Pronom
personnel 3e pers.anaphore |
Pas
de référent précis : anonymat Portrait d'une
inconnue et qui ne donnera jamais son nom |
« Elle
était déchaussée, // elle était décoiffée, » V1 « Ses cheveux dans ses yeux, // et riant au travers. » V16 |
Césure :
sépare l'alexandrin en 2 hémistiches de 6 syllabes
Même remarque |
Le
premier vers et le dernier vers montrent le calme et la
détermination du poète. |
Elle
était déchaussée, // elle était décoiffée,
Assise,/ les pieds nus,// parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, //je crus voir une fée, Et je lui dis:/ Veux-tu// t'en venir dans les champs ? 5 Elle me regarda //de ce regard suprême Qui reste à la beauté //quand nous en triomphons, Et je lui dis : / Veux-tu, // c'est le mois où l'on aime, Veux-tu nous en aller// sous les arbres profonds ? Elle essuya ses pieds //à l'herbe de la rive ; 10 Elle me regarda //pour la seconde fois, Et la belle folâtre// alors devint pensive. Oh ! /comme les oiseaux //chantaient au fond des bois ! Comme l'eau caressait //doucement le rivage ! Je vis venir à moi, //dans les grands roseaux verts, 15 La belle fille heureuse, //effarée et sauvage, Ses cheveux dans ses yeux, // et riant au travers. |
6
+ 6 3+3+6 6+6 4+2+6 6+6 6+6 4+2+6 6+6 6+6 6+6 6+6 6+6 6+6 6+6 6+6 6+6 |
Très
forte perturbation dans le premier quatrain et au vers n°7 ensuite la tension baisse pour atteindre l’harmonie, l’apaisement. Rimes alternées alexandrin : poème isométrique |
était
déchaussée était décoiffée passais caressait
|
Verbes
à l’imparfait |
l’imparfait
crée une certaine nostalgie d’un temps révolu |
« Déchaussée,
décoiffées » (V1), pieds nus » (V2) |
3
adjectifs |
Donnent
un caractère sensuel à la scène. Peu de description de la jeune
fille. Ce qui permet au lecteur de lui donner le visage qu'il
souhaite |
« assise »
« parmi les joncs penchant » |
Notations
spatiales |
Tout
porte à croire qu’ »elle » tourne le dos au poète,
assise sur le bord de la rive, les pieds dans l’eau. Elle tourne
la tête lors du 1er appel du poète, se lève au
second et se dirige vers le poète. |
« penchant » |
Participe
présent : ce n’est pas un adjectif verbal : les joncs
agissent |
Les
joncs sont personnifiés : ils s'inclinent devant la « belle
fille ». |
« les
joncs »(V2), « roseaux verts » (V14) |
Nom
commun , sujet de penchant |
Nom
donné à des plantes à tige droite et flexible,
qui croissent ordinairement le long des eaux,
ou même dans
l’eau,
|
« Moi »,
« je » x 4
|
Pronom
personnel 1re pers. |
Désignent
le poète. C'est un narrateur-personnage (le poète). Le point de
vue est donc interne. |
«
passais » (V3) |
imparfait |
Le
poète est présenté comme un promeneur |
Pieds
Parmi Penchant Passais Par |
Allitération en P |
Est-ce
la forme des joncs ou le bruit des pas ? Allitération visuelle ou sonore ? |
« Et
je lui dis : veux-tu » (V7) |
Anaphore
(répétition d'un ou d'un groupe de mots en début de vers) |
Insistance
du poète |
TU
- T' |
Tutoiement
amoureux |
Pas
de voussoiement, le poète est tout de suite sur le même plan. |
« regarda
de ce regard » (v5) |
Un
polyptote (emploi de plusieurs formes grammaticales d'un même
mot) |
Jeu
de regard : la séduction passe par le regard. |
Une
fée (v3) |
Nom
féminin.
|
Personnage
féminin imaginaire dotée de pouvoirs magiques et censée influer
sur le monde des vivants.
|
« Je
crus voir une fée », « elle me regarda »
X2 , « je vis venir » |
regard |
Insistance
sur le regard comme vecteur de la rencontre amoureuse. Le champ
lexical du regard contribue à mettre en valeur la fascination
réciproque des deux personnages |
« Joncs,
champs, arbres, l'herbe de la rive, oiseaux, bois, l'eau, roseaux
verts » |
Champ
lexical de la nature |
Il
s'agit d'une scène printanière : toute trace de
civilisation a disparu |
triomphons |
Vocabulaire
militaire |
Victoire
amoureuse annoncée |
« le
mois où l'on s'aime » (v7) |
périphrase |
Peut-être
le mois de mai. C'est une justification donnée à l'amour |
« veux-tu
nous en aller » |
Pronom
pluriel + verbe infinitif |
Donne
l'impression que la jeune fille agit. La poésie est au ras de la
prose et introduit des éléments du langage courant. C'est une
rupture caractéristique de l'esprit de liberté du Romantisme. |
« Parmi
les joncs penchant », « au fond des bois »,
« arbres profonds » |
ccl |
La
nature accueille et dissimule les amoureux |
Regard
suprême |
adjectif |
amplification |
Elle
essuya ses pieds à l'herbe de la rive |
|
Semble
sortir de l'eau telle Vénus |
L'eau
caressait
|
VERBE
conjugué à l'imparfait |
Personnification
de la nature |
La
belle folâtre la belle fille heureuse |
périphrase |
mystérieuse |
Et
je lui dis x2 |
|
Le
poète est maître de la parole |
« Vis
Venir Verts » (V14) / « Fille eFFarée »
(V15) |
Allitération
en [V]
et en [F],
consonnes fricatives
|
qui
produisent comme un doux son de frottement, celui des pas de la
« fille » |
« effarée » |
Adjectif
féminin |
Qui
manifeste un grand trouble moral, un étonnement mêlé d'effroi.
A remarquer que ce terme s’emploie également en héraldique pour un cheval en position cabrée |
«La
belle fille heureuse, » V15 |
enjambement |
Mime
le rapprochement de la « belle fille » vers le poète. |
La
belle fille heureuse, //effarée et
sauvage,
Ses cheveux dans ses yeux, |
Allitération
en [S]
|
Pourquoi
pas ses cheveux dans les yeux ? A part la redondance,
probablement pour créer une allitération en [S]
qui
imite le bruit des cheveux qui balaient son visage. |
mercredi 28 juin 2017
Elle était déchaussée : grille d'analyse
https://drive.google.com/file/d/0B4OSt_hVPMKcLWp2c25xWFV3eFk/view?usp=sharing
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