lundi 10 juin 2019

3e séquence : Hernani : éléments d'introduction




écriture :



Victor Hugo a commencé la rédaction d’Hernani le 29 août 1829

 pour la terminer le 24 septembre de la même année. 


Création :



Hernani est  créé le 25 février 1830 à la Comédie française.



Edition : 


 La première  édition, l’édition originale, date du 9 mars 1830. 

Plusieurs éditions se succèdent avec des variantes et des 

modifications jusqu’à l’édition définitive de 1880.

Hernani en terminale L 2018/2019


Citations à apprendre par cœur :


Sur l’amour de Dona Sol pour Hernani :

1) DOÑA SOL. (I,2) (à Hernani)
J'ai besoin de vous voir, et de vous voir encore,
Et de vous voir toujours. Quand le bruit de vos pas
S'efface, alors je crois que mon cœur ne bat pas ;
Vous me manquez, je suis absente de moi-même ;
Mais dès qu'enfin ce pas que j'attends et que j'aime
Vient frapper mon oreille, alors il me souvient
Que je vis, et je sens mon âme qui revient !

2) DOÑA SOL. (II,2) (à Don Carlos)
S'il faut que je le dise,
J'aime mieux avec lui, mon Hernani, mon roi,
Vivre errante, en dehors du monde et de la loi,
Ayant faim, ayant soif, fuyant toute l'année,
Partageant jour à jour sa pauvre destinée,
Abandon, guerre, exil, deuil, misère et terreur,
Que d'être impératrice avec un empereur.

3) DOÑA SOL, (à Don Gomes) échevelée et se
dressant à demi sur son séant.(V, 6)
Mort ! Non pas !... nous dormons.
Il dort ! C'est mon époux, vois-tu, nous nous aimons,
Nous sommes couchés là. C'est notre nuit de noce…

Sur la politique :
4) HERNANI. (III,4) (à Don Carlos)
Crois-tu donc que les rois à moi me sont sacrés ?
DON CARLOS. (IV,2) (monologue)
-Ah ! Le peuple!-océan!-onde sans cesse émue !/
Où l’on ne jette rien sans que tout ne remue !/
Vague qui broie un trône et qui berce
un tombeau !

5) DON CARLOS. (IV,5)
(monologue à Charlemagne)
Je t’ai crié:-Par où faut-il que je commence ?/
Et tu m’as répondu:-Mon fils, par la clémence !

6) DONA SOL. (II,2) (à Don Carlos)
Si Dieu faisait le rang à la hauteur du cœur, / Certes, il serait le roi, prince, et vous le voleur !

Sur les courtisans :

7) DON CARLOS (IV,1) (à part)
Basse-cour où le roi, mendié sans pudeur, / À tous ces affamés émiette la grandeur !
Sur le malheur et la fatalité
8) HERNANI (III,4) (à Dona Sol)
Monts d’Aragon ! Galice ! Estramadoure ! / Oh ! Je porte malheur à tout ce qui m’entoure !

9) HERNANI (III,4) (à Dona Sol)
Je suis une force qui va ! / Agent aveugle et sourd de mystères funèbres ! / Une âme de malheur faite avec des ténèbres !
Sur l’orgueil
10) HERNANI (IV,4) (à Don Carlos)
Je suis Jean d’Aragon, roi, bourreaux et valets ! / Et si vos échafauds sont petits, changez-les !

Sur la vanité des actions humaines
11) DON CARLOS (IV,2) (monologue face à Charlemagne) (=tout finit dans une tombe)
Tout est-il donc si peu que ce soit là qu’on vienne ?

Sur la vieillesse
12) HERNANI (I,2) (à Dona Sol en parlant de Don Gomes)
Il vient dans nos amours se jeter sans frayeur ? / Vieillard, va-t-en donner mesure au fossoyeur !

13) DON RUY GOMES (III,1) (à Dona Sol)
Nous aimons bien.-Nos pas sont lourds ? Nos yeux arides ? / Nos fronts ridés ? Au cœur on n’a jamais de rides.
Sur la vengeance
14) HERNANI (II,3) (à Don Carlos)
La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents, / Mais elle vient.
Sur la rivalité amoureuse
15) HERNANI (I,3) à Dona Sol
Nous sommes trois chez vous, c’est trop de deux, madame.


3e séquence : HERNANI : quand les personnages s'animalisent !



Aigle = symbole du pouvoir oiseaux Lion =
dignité du pouvoir
Tigre = vengeance Colombe = innocence vautour
HERNANI



« Vous êtes mon lion, superbe et généreux ». dit dona Sol
LE PAGE. « C'en est fait d'Hernani, c'en est fait du Lion/De la montagne. » v804






« dénicher la colombe en tuant le vautour » v440
dit don Ricardo
Don Ruy





«Ah ! Le tigre est en bas, qui hurle et veut sa proie !» dit Hernani



Dona Sol





En parlant d’elle même : « Il vaudrait mieux pour vous aller aux tigres même/Arracher leurs petits qu’à moi celui que j’aime » « je viens tout doucement dénicher sa colombe » v438 dit don carlos

Carlos « J'écraserais dans l’œuf ton aigle impériale » dit Hernani

« Dans ma peau de lion emporter comme Hercule ! »
dit don Carlos de lui-même
« J'étais grand, j'eusse été le lion de Castille »






Les hommes jeunes

«Tous ces jeunes oiseaux /À l'aile vive et peinte, au langoureux ramage, Ont un amour qui mue ainsi que leur plumage.» Les vieux, selon don Ruy, ont « l’aile plus fidèle».







Les conjurés sont un essaim de guêpes et les courtisans une basse-cour.

3e séquence HERNANI : étude ACTE I , ACTE II, ACTE IV, ACTE V


Acte I
scènes
vers
Où ?
Quand ?
Qui ?
Quoi ?
1
1 à 33
p.37 à 42

34 v






























Espagne
Saragosse
La chambre à coucher de Dona Sol












1519
la nuit
Dona Josepha
Don Carlos


Don Carlos frappe à la porte de la chambre à coucher de Dona Sol. Dona Josepha lui ouvre et contre argent accepte de le cacher dans une armoire. Don Carlos, incognito, veut surprendre le rendez-vous entre Hernani et Dona Sol
2
34 à 216
p. 42 à 55


183v
Dona Josepha
Don Carlos (caché)
Dona Sol
Hernani
Hernani fait une déclaration d’amour à Dona Sol qui se déclare prête à le suivre. Nous apprenons que le duc don Gomez plus âgé et oncle de Dona Sol va l’épouser et que Heernani poursuit la vengeance de son père condamné par le père de Don Carlos.
Ce dernier surgit de l’armoire au moment où Hernani s’apprête à donner sa véritable identité à Dona Sol. On frappe à la porte
3
217 à
380
p. 55 à 66


164 v.
Dona Josepha
Don Carlos
Dona Sol
Hernani
Indignation de Gomez face à ces deux hommes dans la chambre de sa nièce. Don Carlos révèle alors sa véritable identité. Et prend comme argument sa volonté de venir demander conseil à Don Gomez sur la meilleure stratégie après la mort de Maximilien empereur d’Allemagne.
Il annonce son départ pour Aix la Chapelle et rassure Don Gomez sur sa volonté de débarrasser le pays des bandits. Rendez-vous confirmé entre Dona Sol et Hernani. Don Carlos laisse Hernani partir.
4
381 à
414
p.66 à
67

34 v
Hernani seul
monologue
Hernani clame sa haine de Don Carlos et son désir de vengeance.




Acte II (Le Bandit) (pp. 69 à 94) V.415 à 706 = 292 vers
scènes
vers
Où ?
Quand ?
Qui ?
Quoi ?
1










415 à 478
(pp.
69 à
75)

64 Vers
























Saragosse,
« Un patio du palais de Silva. À gauche, les grands murs du palais,
avec une fenêtre à balcon. Au-dessous de la fenêtre, une petite porte.
À droite et au fond, des maisons et des rues. On voit
briller çà et là, aux façades des édifices, quelques fenêtres encore
éclairées
























Au lendemain de l’action de l’acte I
« Il est nuit »








Don Carlos,
Don Sancho,
Don Matias
Don Ricardo
Accompagné de trois jeunes seigneurs, Don Carlos précède Hernani au rendez-vous fixé par Dona Sol :« Demain sous ma fenêtre, à minuit et sans faute. »


Il charge ses complices de neutraliser Hernani mais sans le tuer pendant qu’il enlèvera « la belle » (V.476)






2
479
à
547 (1/2)
(pp.101 à
104)

69,5
vers





Dona SOL


Don Carlos






















Le roi tente d’enlever Dona Sol qui s’indigne : « Venir ravir de force une femme la nuit ! » (v.492)
Il lui propose de l’épouser, marchandage sur son titre prochain.
Dona Sol refuse et se saisit du poignard d’Hernani et le menace :
« Pour un pas je vous tue et me tue » V543)
Hernani surgit et Dona Sol court vers lui.




3
547 (1/2
à
628

(pp. 104
à
108)

81,5


Dona SOL
Hernani
Don Carlos


Hernani provoque Don Carlos en duel, mais ce dernier refuse
Il laisse Don Carlos repartir en lui disant toute sa haine : quadruple anaphore de « Je vous hais » Il protège même son départ


4
629
à
706
(pp. 87
à
94)

78
vers






Dona SOL
Hernani
S’attendant à être arrêté et exécuté pour avoir bravé le roi, Hernani demande à Dona Sol de renoncer à lui et d’épouser « ce vieillard »
Face u refus de Dona Sol, il y renoncer
Le tocsin sonne l’alerte générale
Doan Sol lui rappelle leur serment : « Souviens-toi que si tu meurs  je meurs,»



















ACTE IV – Le Tombeau – (Vers 1293 à vers 1802 = 510 vers )
Scènes
vers
Où ?
Quand ?
Qui ?
Quoi ?
1
1293

à

1428
=
136



Les caveaux qui renferment le tombeau de Charlemagne à
Aix-La-Chapelle ; de grandes voûtes d'architecture lombarde. Gros
piliers bas. Pleins cintres. Chapiteaux d'oiseaux et de fleurs. À droite
le tombeau de Charlemagne, avec une petite porte de bronze basse et
cintrée. Une seule lampe suspendue à une clef de voûte en éclaire
l'inscription : Karolo Magno. Il est nuit, on ne voit pas le fond du
souterrain ; l'oeil se perd dans les arcades et les piliers qui
s'entrecroisent dans l'ombre


28 JUIN 1519



Il est nuit
Don Carlos, Don Ricardo
Complot dirigé contre Don Carlos par les cojurés qui ne veulent pas le voir accéder au titre suprême. Don Carlos demande les noms des conjurés et leurs motivations afin d’y répondre. Il s’inquiète du résultat de l’élection. Il lui manque trois voix. Il distribue des titres sans y faire attention, notamment en tutoyant Don Ricardo.
Trois coups de canon en cas de victoire
Don Carlos demande à Ricardo d’aller chercher Dona Sol en cas de victoire.


2
1429

à

1595

=
166
DON CARLOS.

monologue
Très long monologue.
Face au tombeau de Charlemagne
Méditation sur le rôle de l’empereur
interrompue par l’arrivée des conjurés.


3
1596

à


1651

Les conjurés

LE DUC DE GOTHA
DON JUAN DE HARO
LE DUC DE LUTZELBOURG
DON GIL TELLEZ GIRON.
HERNANI
DON RUY GOMEZ

Les conjurés décident qui tuera l’empereur.
C’est Hernani qui le tuera (tirage au sort)

Fin de la scène : 3 coups de canon et Don Carlos apparaît.

Il est désormais Charles Quint



4
1652

à
1782, 6


= 130,6
Don Carlos, Hernani, don Ruy Gomez, les
conjurés.
Dona Sol
Les soldats de Charles Quint désarment les conjurés.
Dona Sol arrive et montre à Hernani son poignard.
Le groupe des nobles est séparé des autres conjurés pour être décapités. Hernani dévoile sa véritable identité.
Don Carlos épargne Hernani, lui donne la toison d’or et le marie à Dona Sol


5
1782, 6

à

1802
Don Carlos
monologue
Il s’adresse à Charlemagne et la première leçon devant tous les combats qu’il aura à mener, c’est la clémence.






Acte V -La Noce – Vers 1803 à 2158 = 355
Scènes
vers
Où ?
Quand ?
Qui ?
Quoi ?
1
1803

à

1879
A Saragosse. Une terrasse du palais d'Aragon. Au fond la rampe
d'un escalier qui s'enfonce dans le jardin. A droite et à gauche deux
portes donnant sur cette terrasse que ferme au fond du théâtre une
balustrade surmontée de deux rangs d'arcades moresques, au-dessus
et au travers desquelles on voit les jardins du palais, les jets d'eau
dans l'ombre, les bosquets avec des lumières qui s'y promènent, et au
fond les faîtes gothiques et arabes du palais illuminé. On
entend des fanfares éloignées. Des masques en domino, épars, isolés
ou groupés, traversent çà et là la terrasse. Sur le devant du théâtre
un groupe de jeunes seigneurs, leurs masques à la main, riant et
causant à grand bruit.
Il est nuit.
Don Sanchez, don Matias, don Ricardo, don
Francisco, don Garcie-Suarez.
Bal masqué quelques seigneurs discutent et disent du mal d’Hernani et s’interrogent sur l’identité du masque
2
1880

à

1885, 8
Hernani, doña Sol, Sanchez, Matias, Ricardo,
Francisco.
Arrivent les mariés. Les invités prennent congé
3
0, 2
1886
à

2001
Hernani, doña Sol.
Les deux époux se redisent leur amour. Mais Dona Sol s’inquiète.
Le son du Cor retentit. Hernani reconnaît le signal et envoie Dona Sol chercher un coffret pour soigner une blessure ancienne
4
2002
à
2005, 6
HERNANI, seul
Il s’interroge et espère s’être trompé
5
2005,6
à
2042
Hernani, Le Masque
Le masque lui donne la fiole de poison et lui rappelle son serment. Dona sol arrive à la fin de la scène.
6
2043

à

2158
Les mêmes, doña Sol
Dona Sol reconnaît Gomes
Dona sol finit par subtiliser la fiole à Hernani et en boit la moitié suivi après par Hernani qui boit le reste.
Hernani meurt puis Dona Sol.






2e séquence : la rencontre amoureuse en poésie : Le Symbolisme, Le Romantisme, la Pléiade


LE SYMBOLISME : dernier quart du XIXème
Caractéristiques, principes :
Le symbolisme est un mouvement de la fin du XIXème. Contrairement au naturalisme qui prétend représenter la réalité telle qu’elle est, bien visible, le symbolisme soutient que l’essentiel est invisible c’est la théorie des correspondances. (Théorie philosophique et poétique selon laquelle des liens mystérieux existent entre le monde invisible et le monde visible, entre l’intérieur de l’être humaine et l’univers extérieur, entre les diverses sensations qui renvoient à une même réalité spirituelle.) Les poètes symbolistes développent un goût pour le mysticisme et la voyance, ils recherchent la nuance et le travail de la mélodie. C’est une poésie intellectuelle.

Genres et registres dominant : La poésie
Thématiques :
L’inconnaissable ; Le spleen ; Le voyage ; La ville, la modernité ; L’idéal, l’absolu
Auteurs et œuvres clés :
Baudelaire, les Fleurs du Mal (1857)
Verlaine, Romances sans paroles (1874)
Rimbaud, Illuminations (1886)
Mallarmé, Poésies complètes (1887)
Apollinaire, Alcools (1913)


LE ROMANTISME : première moitié du XIXème
Caractéristiques, principes :
Le romantisme est un mouvement artistique et intellectuel de la fin du XVIIIème siècle, qui se développe par réaction contre la régularité classique jugée trop rigide et le rationalisme philosophique des siècles antérieurs. Le romantisme est caractérisé par la revendication des poètes, du «je » et du « moi », ainsi que par l’expression du génie individuel, l’imagination et la sensibilité. Les littéraires romantiques ont un goût pour l’exotisme, le mystère et le surnaturel.
En poésie, le romantisme est défini par la libération du vers, alors que dans les drames romantiques, les genres sont mélangés
Genres et registres dominant :
- Poésie lyrique et épique ; - Drame romantique ; - Conte fantastique ; - Roman
Thématiques :
- La culture du moi, la solitude, la nature, le mal du siècle, le sentiment religieux, le passé
- La passion ; - L’engagement politique
Auteurs et œuvres clés :
- Chateaubriand, Génie du christianisme (1802)
- Lamartine, Méditations poétiques (1820)
- Hugo, Hernani (1830), Les Châtiments (1853), Les Contemplations (1856)
Manifeste :

Hugo, « préface de Cromwell » (1827)

LA PLÉIADE : XVIe siècle


Caractéristiques, principes :
D’abord nommé « Brigade », la Pléiade, est un groupe de sept poètes français rassemblés autour de Ronsard. Leur nom est emprunté à sept autres poètes de l’Antiquité (Alexandrie, IIIème siècle) qui avaient eux aussi choisi le nom de cette constellation pour se désigner. Outre Ronsard, la Pléiade regroupe Joachim du Bellay, Guillaume des Autels, Pontus de Tyard, Jacques Peletire du Mans, Remy Belleau, Jean Dorat, Antoine de Baïf, Jean de la Péruse.
Les membres de la Pléiade cherchent à rompre avec la poésie médiévale et à exercer leur art en français. Ils ont un réel intérêt pour la langue française. Toutefois, celle-ci leur semble trop pauvre. Ils décident donc de l’enrichir par la création de néologismes. Ils défendent l’imitation des auteurs greco-latin et imposent les modèles antiques, ode, élégie. De plus grâce à eux le sonnet remporte un franc succès.

Genres et registres dominant : la Poésie lyrique

Thématiques :
L’amour, la jeunesse, la beauté ; La fuite du temps ; La nature

Œuvres et auteurs clés :
Ronsard, Les Amours (1552)
Du Bellay, Les Regrets (1558)