samedi 9 septembre 2017

IFSI : l'hypnose réponses

https://drive.google.com/file/d/0B4OSt_hVPMKcZ2hEVEtqQmFmWjg/view?usp=sharing

Attention, le candidat ne proposera qu’un seul titre et celui-ci devra être court.
Propositions de titre
L’hypnose réintroduit l’humain au coeur des soins.
L’hypnose : une alternative pour une médecine plus humaine.
L’hypnose : un traitement qui sollicite l’imaginaire du patient.
Idées principales du texte
L’hypnose, enfin acceptée par le monde scientifique, est de plus en plus souvent proposée aux malades dans les services de chirurgie, d’obstétrique ou de médecine. Cette technique, qui nécessite une collaboration confiante entre le patient et l’hypnotiseur, consiste à placer le malade dans un état de conscience modifiée en lui faisant faire un travail actif d’imagination, de façon à le transposer « ailleurs » et ainsi modifier sa perception des choses, notamment de la douleur. Elle peut être employée à la place d’une anesthésie générale chez les patients à risques ou pour éviter les effets secondaires toxiques de cette dernière, en complément d’une anesthésie locale lors de certains examens douloureux, ou pour remplacer une anesthésie péridurale lors d’un accouchement. Elle est aussi utilisée dans les centre antidouleurs où, grâce à l’hypnose, on apprend aux malades (notamment aux enfants) atteints de douleurs chroniques rebelles aux médicaments à retrouver le contrôle de leur douleur, ce qui leur permet de l’atténuer, de la supprimer ou simplement de réduire les doses d’antalgiques nécessaires. De plus en plus de soignants, à la recherche de traitements moins agressifs et surtout d’une médecine plus humaine, se forment à l’hypnose afin de permettre à certains de leurs patients de redevenir acteurs dans leur traitement, et de créer une meilleure communication avec eux en réintroduisant la confiance et les mots dans la relation soignant-malade.
QUESTION 2
Attention, la réponse du candidat ne doit pas dépasser 15 lignes.
L’anesthésie générale n’est jamais vécue comme un acte anodin, certaines personnes préférant même l’éviter quand c’est possible. En effet, on sait que cet acte comporte des inconvénients et surtout des risques, même s’ils peuvent être minimisés par une consultation préopératoire bien menée. Certains redoutent avant tout les complications graves comportant un risque vital, pourtant rares : un choc allergique à un médicament pouvant entraîner un arrêt cardiaque si on a des antécédents allergiques personnels ou familiaux ; un accident cardiaque, si on est coronarien ou insuffisant cardiaque ; une hémorragie grave si on prend un anticoagulant ; une déstabilisation de son état de santé, si on est fragile (très âgés ou atteint de plusieurs maladies) ; une asphyxie par passage de liquide gastrique dans les bronches en cas d’opération d’urgence, sans être à jeun. Des cas d’engourdissement, voire de paralysie d’un membre par compression par la table d’opération en cas d’intervention prolongée sont également parfois allégués. Moins souvent, on préfère aussi se passer d’anesthésie générale si on a besoin de se rétablir rapidement pour éviter les risques d’hypotension, de nausées et des vomissements fréquents au réveil, la fatigue postopératoire parfois durable, voire les risques de troubles de la mémoire ou du comportement pendant quelques jours. De façon plus anecdotique, un chanteur, un enseignant par exemple, peut redouter que l’intubation lèse ses cordes vocales, ou un patient ayant une denture fragile qu’elle ne soit abîmée par le laryngoscope.
QUESTION 3
Attention, la réponse du candidat doit présenter une introduction, un développement et une conclusion.
L’hypnose permet de mettre une personne dans un état de conscience particulier (entre vigilance et sommeil) afin de lui faire voir la réalité autrement ou d’accéder à son inconscient, en utilisant différentes techniques de suggestion (focaliser son attention sur un point, la faire se visualiser dans une situation de bien-être) l’amenant à ne plus chercher à tout contrôler et à se relâcher corporellement.
Elle est de plus en plus utilisée dans le domaine de la santé pour remplacer une médecine classique impuissante ou trop risquée, ou bien jugée pas assez humaine.
L’hypnose, un moyen de pallier les échecs ou les risques de la médecine classique
Hypnosédation
Comme nous l’avons vu, l’hypnose peut servir de substitut à l’anesthésie générale. En permettant aux patients de mieux gérer leur douleur et leur anxiété, elle peut aussi être utilisée, lors d’une intervention chirurgicale, pour simplement réduire les doses d’analgésiques et de sédatifs et les effets secondaires associés, ou permettre à une femme d’accoucher sans l’aide d’une péridurale (séances de préparation à l’accouchement à l’aide de l’hypnose). L’hypnose peut enfin autoriser la réalisation d’un examen anxiogène et/ou douloureux (imagerie par résonance magnétique, coloscopie, hystérographie, etc.) sans prémédication ou sous simple anesthésie locale, ou faciliter la réalisation de soins douloureux (dentaires par exemple) notamment chez l’enfant, sans anesthésie locale.
Hypnoanalgésie
Les patients atteints de douleurs chroniques résistant aux traitements médicamenteux (maux de tête, douleurs cancéreuses, fibromyalgies, etc.) voient parfois leurs souffrances atténuées (ce qui permet de réduire les doses d’antalgiques) ou supprimées par des séances d’hypnose et la pratique de l’autohypnose qui les aident à modifier leur vécu de la douleur.
Hypnothérapie
Les psychothérapeutes se servent de plus en plus souvent de l’hypnose pour obtenir des changements de pensée ou de comportement. Ils soignent ainsi les phobies (le patient contrôle mieux sa peur) et les maladies psychosomatiques (psoriasis, eczéma, asthme, etc.), mais aussi l’utilisent pour prévenir ou faire disparaître les images rémanentes après un choc traumatique (accident, attentat, etc.).
Les personnes stressées peuvent apprendre, grâce à cette technique, à mieux gérer leur angoisse en mobilisant le niveau de contrôle adapté à chaque situation.
En matière d’addictions
On fait parfois appel à l’hypnose pour se débarrasser d’une addiction (tabac, alcool, boulimie, etc.) de façon à renforcer sa décision de mettre fin à la dépendance.
L’hypnose, un moyen d’exercer une médecine plus humaine
De nombreux soignants se forment à l’hypnose face à une médecine devenue de plus en plus technique et déshumanisée. En effet, la relation hypnotique va bien au-delà d’une relation thérapeutique classique car, pour induire un état hypnotique, le médecin doit avoir établi un lien de confiance avec un patient qui craint toujours de perdre le contrôle et d’être manipulé.
Il doit également informer son malade sur cette technique, connaître sa personnalité et être dans la compréhension totale de ce dernier afin de bien cerner ses attentes. Tout cela nécessite du temps (conversation préparatoire, entretien posthypnotique), de l’écoute et de l’empathie.
L’hypnose a de plus en plus d’adeptes dans la population et chez les professionnels de santé. Si son efficacité est aujourd’hui reconnue par l’Académie de médecine et si elle est de plus en plus utilisée, ses indications apparaissent cependant limitées et elle ne doit être envisagée que comme une thérapie complémentaire d’une prise en charge médicale ou chirurgicale traditionnelle, pratiquée par un soignant correctement formé.


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