François
1er de Lorraine, 2e duc de Guise (17/11/1519
*18/11/1563). Fils de Claude de Lorraine, il fut l’un des grands
hommes de guerre français du XVIe s. Grièvement blessé à la face
au siège de Boulogne (1549), il reçut le surnom de Balafré,
que devait aussi porter son fils. En 1549, il épousa Anne d’Este,
fille d’Hercule II, duc de Ferrare. Ayant occupé Metz par surprise
en 1552, il résista brillamment au siège mené par Charles Quint,
battit les Impériaux à Renti (1554) et en 1557, il reçut le
commandement de l’expédition française envoyée dans le royaume
de Naples contre les Espagnols à la demande du pape Paul IV. Mais
l’invasion du nord de la France par les Espagnols et les Anglais le
fit rappeler précipitamment. Arrivé après le désastre de
Saint-Quentin, il prit le commandement des troupes françaises, qu’il
réorganisa rapidement et lança contre les Anglais : après six
jours seulement de siège, il s’empara de Calais (6 janvier 1558)
et enleva ainsi à l’ Angleterre sa dernière base d’opération
en France. Sous le jeune François II, qui, marié à Marie-Stuart ,
était devenu son neveu par alliance, le duc de Guise ainsi que son
frère Charles, cardinal de Lorraine, s’emparèrent pratiquement de
tout le pouvoir. A la tête du parti catholique (=la ligue), les
Guise firent échouer la conjuration d’Amboise (mars 1560), dont
François de Guise profita cependant pour se faire nommer lieutenant
général du royaume et pour faire condamner à mort son rival, Louis
de Condé (qui ne fut sauvé que par la mort de François II).
Catherine de Médicis, devenue régente, s ‘efforça de de
contrebalancer l’influence des Guise en leur opposant les Bourbons.
Mais François de Guise fit échouer la politique tolérante de la
reine mère en provoquant la rixe de Wassy (1er
mars 1562) qui contribua au déclenchement de la première guerre de
Religion. Le duc montra encore sa valeur militaire en remportant sur
Condé la victoire de Dreux (19 décembre 1562). Il assiégeait
Orléans lorsqu’il fut assassiné par le protestant Poltrot de
Méré, peut-être à l’intigation de Coligny. François de Guise
laissait cinq enfants derrière lui, parmi lesquels Henri le balafré,
Charles duc de Mayenne et Louis II.
Son
fils aîné, Henri 1er
de Lorraine 3e
duc de Guise, dit le balafré
(
31/12/1550 * 23/12/1588)
avait été élevé dans une haine des protestants qui s’accrut
encore après l’assassinat de son père.
Après être allé se battre contre les Turcs dans l’armée
impériale (1566), il revint en France et montra sa bravoure contre
les huguenots à Jarnac et à Montcontour (1569). Après la paix de
St-Germain (1570), il vit avec inquiétude Coligny
et les protestants prendre une influence grandissante à la cour. Il
essaya de faire tuer Coligny par Maurevert (22 août 1572), puis
cette tentative ayant échoué, il prépara le massacre de la
Saint-Barthélémy (24 août 1572). Jouissant d’une immense
popularité à Paris, il sauva la capitale en battant les contingents
protestants allemands de Condé à Dormans (octobre 1575) :
c’est au cours de cette bataille qu’il reçut la blessure qui lui
valut le même surnom que son père. Henri III ayant signé avec les
protestants la paix de Beaulieu (mai 1576), Henri de Guise cria à la
trahison : il prit la tête de la Ligue, resserra les liens avec
l’Espagne et Philippe II, et à la mort du duc d’Anjou, en 1584,
il se montra résolu à empêcher par tous les moyens l’accession
au trône du protestant Henri de Navarre. Vainqueur des mercenaires
protestants à Vimory et à Auneau (oct/nov 1587), Henri de Guise,
malgré l’interdiction qui lui avait été faite par Henri III,
entra à Paris où la Ligue se souleva en sa faveur (journée des
barricades, 12 mai 1588) ?. Cependant, au lieu de se faire
proclamer roi, Guise apaisa ses partisans et laissa Henri III
s’enfuir de la capitale. Feignant de se soumettre à la Ligue, le
roi le nomma lieutenant général du royaume (4 août 1588), puis le
convoqua aux états-généraux de Blois et profita de cette
circonstance pour le faire assassiner.
La
Saint-Barthélemy : Nom donné au massacre des protestants qui
se déroula à Paris, sous le règne de Charles IX, dans la nuit du
23 au 24 août 1572, et en province les jours suivants. La
Saint-Barthélémy eut pour origine le retournement complet de
situation qui suivit la paix de Saint-Germain (1570), laquelle avait
été favorable aux protestants. Charles IX et Catherine de Médicis
tentèrent alors d’inaugurer une grand politique de réconciliation,
et d’abord au sein de la famille royale, afin de préparer la
transmission éventuelle de la couronne au protestant Henri de
Navarre (Henri IV), si le roi est ses jeunes frères mouraient sans
enfants. L’ancien chef des rebelles, l’amiral de Coligny, parut à
la cour et y prit tout de suite une grande influence : il
inclina Charles IX vers une alliance avec le prince d’Orange contre
Philippe II, et un mariage entre Elisabeth d’Angleterre et le duc
d’Anjou fut même ébauché. La guerre contre l’Espagne et la
conquête de la Flandre devaient détourner les Français de la
guerre civile. Le premier signe de cette réconciliation devait être
le mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois (18
août 1572). cependant, dans
tout le pays, et surtout à Paris, s’annonçait une puissante
réaction catholique, dirigée par les Guise qui essayèrent de faire
assassiner Coligny ( Gaspard de Chatillon) dès le 22 août 1572.
Catherine de Médicis se rendait compte des dangers d’une guerre
contre l’Espagne ; elle voyait surtout qu’en poursuivant la
politique de ménagement envers les protestants, les Valois
risquaient d’être renversés par les Guise, soutenus par la
majorité de l’opinion publique. Dans cette extrémité, le roi
n’avait pas d’autre choix que de devancer les Guise et de frapper
le parti protestant à la tête : il s’agissait avant tout de
ne pas laisser s’organiser un grand parti catholique contre la
monarchie. Charles IX consentit donc au massacre. La populace
parisienne qui était déjà dans un état d’excitation intense,
fur alertée par le tocsin
de Saint-Germain-l’Auxerrois. Le massacre fit trois mille victimes,
parmi lesquelles l’amiral de Chatillon (Coligny), à Paris
et l’on tua les protestants jusque dans la cour du Louvre. Charles
IX réussit à sauver son beau-frère, Henri de Navarre (futur Henri
IV) et Condé. Les tueries se poursuivirent en Province jusqu’en
octobre.
Le
parti protestant fut en partie décapité, mais ses éléments les
plus durs se réfugièrent à la Rochelle. Et dans le midi.
Conséquence :4e
guerre civile : octobre 1572 / Juillet 1573.
dates
|
Faits
historiques
|
Intrigue
romanesque
|
1562-1563
|
Début
de la 1re guerre de religion
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« Pendant
que la guerre civile déchirait la France »
|
1566
|
Trève
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Mariage
de Mlle de Mézières avec le prince de Montpensier qui l’emmène
à Champigny « pour l’ôter de Paris où tout l’effort
de guerre allait tomber »
|
1567-1568
|
2e
guerre de religion
|
« Le
prince étant revenu à la cour où la continuation de la guerre
l’appelait » La princesse est seule pendant deux ans avec
Chabannes à Champigny. Il lui avoue son amour après « une
année entière ». « bataille de Saint-Denis »
« siège de Paris »
|
1568
|
Paix
de Longjumeau
|
« La
paix étant faite » Montpensier revient à Champigny. « « la
paix ne fit que paraître »
|
1568-1570
|
3e
guerre de religion
Succession
de batailles
|
Montpensier
et Chabannes vont « à la cour » « la guerre s’y
alluma fortement »
« bataille
de Jarnac où Condé fut tué »
|
|
|
Retour
de Chabannes et Montpensier à Champigny. Episode de la « petite
rivière. »
|
1569
|
Reprise
de la guerre ;
« Les
huguenots assiégèrent Poitiers »
|
« Le
prince de M trouva bon que sa femme s’en vînt à Paris »
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1570
8/08
|
Paix
de Saint-Germain
|
Toute
la cour « à Paris »
|
22/08/1572
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Attentat
contre
Chatillon
(Coligny)
|
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23-24/08
1572
|
« cet
horrible massacre » « la ruine des huguenots »
|
Mort
de Chabannes ;
« Le
duc de Guise occupé de venger la mort de son père »
|
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