jeudi 25 octobre 2018

biographie du duc de Guise


François 1er de Lorraine, 2e duc de Guise (17/11/1519 *18/11/1563). Fils de Claude de Lorraine, il fut l’un des grands hommes de guerre français du XVIe s. Grièvement blessé à la face au siège de Boulogne (1549), il reçut le surnom de Balafré, que devait aussi porter son fils. En 1549, il épousa Anne d’Este, fille d’Hercule II, duc de Ferrare. Ayant occupé Metz par surprise en 1552, il résista brillamment au siège mené par Charles Quint, battit les Impériaux à Renti (1554) et en 1557, il reçut le commandement de l’expédition française envoyée dans le royaume de Naples contre les Espagnols à la demande du pape Paul IV. Mais l’invasion du nord de la France par les Espagnols et les Anglais le fit rappeler précipitamment. Arrivé après le désastre de Saint-Quentin, il prit le commandement des troupes françaises, qu’il réorganisa rapidement et lança contre les Anglais : après six jours seulement de siège, il s’empara de Calais (6 janvier 1558) et enleva ainsi à l’ Angleterre sa dernière base d’opération en France. Sous le jeune François II, qui, marié à Marie-Stuart , était devenu son neveu par alliance, le duc de Guise ainsi que son frère Charles, cardinal de Lorraine, s’emparèrent pratiquement de tout le pouvoir. A la tête du parti catholique (=la ligue), les Guise firent échouer la conjuration d’Amboise (mars 1560), dont François de Guise profita cependant pour se faire nommer lieutenant général du royaume et pour faire condamner à mort son rival, Louis de Condé (qui ne fut sauvé que par la mort de François II). Catherine de Médicis, devenue régente, s ‘efforça de de contrebalancer l’influence des Guise en leur opposant les Bourbons. Mais François de Guise fit échouer la politique tolérante de la reine mère en provoquant la rixe de Wassy (1er mars 1562) qui contribua au déclenchement de la première guerre de Religion. Le duc montra encore sa valeur militaire en remportant sur Condé la victoire de Dreux (19 décembre 1562). Il assiégeait Orléans lorsqu’il fut assassiné par le protestant Poltrot de Méré, peut-être à l’intigation de Coligny. François de Guise laissait cinq enfants derrière lui, parmi lesquels Henri le balafré, Charles duc de Mayenne et Louis II.

Son fils aîné, Henri 1er de Lorraine 3e duc de Guise, dit le balafré
( 31/12/1550 * 23/12/1588) avait été élevé dans une haine des protestants qui s’accrut encore après l’assassinat de son père. Après être allé se battre contre les Turcs dans l’armée impériale (1566), il revint en France et montra sa bravoure contre les huguenots à Jarnac et à Montcontour (1569). Après la paix de St-Germain (1570), il vit avec inquiétude Coligny et les protestants prendre une influence grandissante à la cour. Il essaya de faire tuer Coligny par Maurevert (22 août 1572), puis cette tentative ayant échoué, il prépara le massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572). Jouissant d’une immense popularité à Paris, il sauva la capitale en battant les contingents protestants allemands de Condé à Dormans (octobre 1575) : c’est au cours de cette bataille qu’il reçut la blessure qui lui valut le même surnom que son père. Henri III ayant signé avec les protestants la paix de Beaulieu (mai 1576), Henri de Guise cria à la trahison : il prit la tête de la Ligue, resserra les liens avec l’Espagne et Philippe II, et à la mort du duc d’Anjou, en 1584, il se montra résolu à empêcher par tous les moyens l’accession au trône du protestant Henri de Navarre. Vainqueur des mercenaires protestants à Vimory et à Auneau (oct/nov 1587), Henri de Guise, malgré l’interdiction qui lui avait été faite par Henri III, entra à Paris où la Ligue se souleva en sa faveur (journée des barricades, 12 mai 1588) ?. Cependant, au lieu de se faire proclamer roi, Guise apaisa ses partisans et laissa Henri III s’enfuir de la capitale. Feignant de se soumettre à la Ligue, le roi le nomma lieutenant général du royaume (4 août 1588), puis le convoqua aux états-généraux de Blois et profita de cette circonstance pour le faire assassiner.

La Saint-Barthélemy : Nom donné au massacre des protestants qui se déroula à Paris, sous le règne de Charles IX, dans la nuit du 23 au 24 août 1572, et en province les jours suivants. La Saint-Barthélémy eut pour origine le retournement complet de situation qui suivit la paix de Saint-Germain (1570), laquelle avait été favorable aux protestants. Charles IX et Catherine de Médicis tentèrent alors d’inaugurer une grand politique de réconciliation, et d’abord au sein de la famille royale, afin de préparer la transmission éventuelle de la couronne au protestant Henri de Navarre (Henri IV), si le roi est ses jeunes frères mouraient sans enfants. L’ancien chef des rebelles, l’amiral de Coligny, parut à la cour et y prit tout de suite une grande influence : il inclina Charles IX vers une alliance avec le prince d’Orange contre Philippe II, et un mariage entre Elisabeth d’Angleterre et le duc d’Anjou fut même ébauché. La guerre contre l’Espagne et la conquête de la Flandre devaient détourner les Français de la guerre civile. Le premier signe de cette réconciliation devait être le mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois (18 août 1572). cependant, dans tout le pays, et surtout à Paris, s’annonçait une puissante réaction catholique, dirigée par les Guise qui essayèrent de faire assassiner Coligny ( Gaspard de Chatillon) dès le 22 août 1572. Catherine de Médicis se rendait compte des dangers d’une guerre contre l’Espagne ; elle voyait surtout qu’en poursuivant la politique de ménagement envers les protestants, les Valois risquaient d’être renversés par les Guise, soutenus par la majorité de l’opinion publique. Dans cette extrémité, le roi n’avait pas d’autre choix que de devancer les Guise et de frapper le parti protestant à la tête : il s’agissait avant tout de ne pas laisser s’organiser un grand parti catholique contre la monarchie. Charles IX consentit donc au massacre. La populace parisienne qui était déjà dans un état d’excitation intense, fur alertée par le tocsin de Saint-Germain-l’Auxerrois. Le massacre fit trois mille victimes, parmi lesquelles l’amiral de Chatillon (Coligny), à Paris et l’on tua les protestants jusque dans la cour du Louvre. Charles IX réussit à sauver son beau-frère, Henri de Navarre (futur Henri IV) et Condé. Les tueries se poursuivirent en Province jusqu’en octobre.
Le parti protestant fut en partie décapité, mais ses éléments les plus durs se réfugièrent à la Rochelle. Et dans le midi.
Conséquence :4e guerre civile : octobre 1572 / Juillet 1573.

dates
Faits historiques
Intrigue romanesque
1562-1563
Début de la 1re guerre de religion
« Pendant que la guerre civile déchirait la France »
1566
Trève
Mariage de Mlle de Mézières avec le prince de Montpensier qui l’emmène à Champigny « pour l’ôter de Paris où tout l’effort de guerre allait tomber »
1567-1568
2e guerre de religion
« Le prince étant revenu à la cour où la continuation de la guerre l’appelait » La princesse est seule pendant deux ans avec Chabannes à Champigny. Il lui avoue son amour après « une année entière ». « bataille de Saint-Denis » « siège de Paris »
1568
Paix de Longjumeau
« La paix étant faite » Montpensier revient à Champigny. « « la paix ne fit que paraître »
1568-1570
3e guerre de religion
Succession de batailles
Montpensier et Chabannes vont « à la cour » « la guerre s’y alluma fortement »
« bataille de Jarnac où Condé fut tué »


Retour de Chabannes et Montpensier à Champigny. Episode de la « petite rivière. »
1569
Reprise de la guerre ;
« Les huguenots assiégèrent Poitiers »
« Le prince de M trouva bon que sa femme s’en vînt à Paris »
1570 8/08
Paix de Saint-Germain
Toute la cour « à Paris »
22/08/1572
Attentat contre
Chatillon (Coligny)

23-24/08 1572
« cet horrible massacre » « la ruine des huguenots »
Mort de Chabannes ;
« Le duc de Guise occupé de venger la mort de son père »


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