Présentation :
Nous
avons fait le choix de douze poèmes qui racontent la mort et ses
conséquences. Nous lirons des poètes qui racontent leur propre mort
comme le poète palestinien Mahmoud Darwich ou comme Blaise Cendrars,
le poète suisse qui imagine sa propre épitaphe. Nous verrons que la
mort d'un être crée des souffrances démesurées comme celle
d'Anatole, le fils de Mallarmé, poète français de la deuxième
moitié du XIXe siècle, ou bien celle de Marceline
Desbordes-Valmore, poètesse française du début du XIXe siècle qui
souhaite rejoindre sa sœur trop tôt disparue ou bien encore celle
du mousse narrée par Tristan Corbière, poète breton, qui a perdu
son père disparu en mer et qui a choisi de le remplacer. Mais
avait-il le choix ? Nous continuerons cette triste litanie par
les souffrances d'un poète chinois, l'empereur Wou deux cents ans
avant notre ère, souffrance devant la disparition d'une jeune
personne ; C'est encore Hugo qui entame la liste des ses morts
chéris pour terminer par celle de Léopoldine. C'est encore
Apollinaire qui envoie un message, un rendez-vous par-delà la mort.
C'est encore Hérédia, poète parnassien, qui fait parler, véritable
prosopopée, une jeune morte. Enfin c'est Shakespeare qui promet
l'immortalité grâce à sa poèsie.
Nous
voyons donc que ces poètes de diverses nationalités et de divers
siècles nous parlent de la mort avec les mêmes sentiments. Les
sentiments des humains sont les mêmes, entre exorcisme, plainte ou
consolation par l'art.
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