lundi 10 avril 2017

les Ames fortes introduction texte 3

Introduction : Texte 3 les Âmes fortes




           Jean Giono est né en 1895 à Manosque. En 1949, il publie les Âmes fortes. Ce roman fait partie d'un ensemble de romans appelé Chroniques romanesques. Ces romans décrivent une société dans laquelle les personnages sont extraordinairement intelligents, manipulateurs. Avec peu de chose, ils s'inventent des vies captivantes. Ils sont là, à l’affût, là où les autres ne voient rien, ils trouvent tout ce dont ils ont besoin ; ils sont patients, attentifs, manœuvrent dans l'ombre, attendent leur heure. Ces sont des âmes fortes. Les Âmes fortes est un roman dialogué qui prend naissance lors d'une veillée mortuaire à laquelle assiste Thérèse alors âgée de quatre-vingt-neuf ans, nous sommes en 1949. Ce roman est l’œuvre de deux conteuses hors-pair : une veilleuse anonyme et Thérèse. Ces deux récits oraux qui font un retour dans le passé de Thérèse s'enchevêtrent et se contredisent. Dans l'extrait soumis à notre étude, nous trouvons trois récits qui se succèdent : le premier passage raconté par Thérèse dans lequel elle anticipe la la fuite de Sylvie Numance, le second passage est un dialogue, de retour au temps de l'énonciation, c'est à dire la veillée mortuaire du « pauvre Albert » entre la veilleuse anonyme que Giono appelle « le Contre » et Thérèse. Ce court dialogue fait une soudure avec le récit de la veilleuse. Cette dernière enchaîne avec la suite de son récit qui est le récit de la disparition de Mme Numance et des efforts rageurs de Thérèse pour la retrouver. Nous suivrons donc les mouvements du texte. En quoi ces trois récits font de Thérèse et de la veilleuse anonyme les auteures du récit ? Nous verrons dans une première partie comment Thérèse transforme sa vie en une vie palpitante, ensuite nous étudierons dans une deuxième partie en quoi le point de vue omniscient de la veilleuse renforce son autorité


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