samedi 20 janvier 2018

O - Dictionnaire personnel à l'usage de tous

Ontologie
n  « fond de passivité », première et essentielle dans la passion, « corrélat », « impact »  et effet d’une action, qu’elle limite en retour et qui suscite réactions et interactions, de sorte que tout être vivant dans un monde déjà donné, dont il est partie prenante, mais qui n’est pas le prolongement de lui-même et où il n’est pas seul, fait par la passion/ le pâtir l’épreuve d’une altérité qui l’altère, d’une limite qui le délimite, l’ouvre au monde (« il y a autre chose que moi ») et circonscrit le champ de son possible, de son pouvoir, de son action[3].
 
n  Aristote, Catégories, 4  « Les expressions sans aucune liaison signifient la substance, la quantité, la qualité, la relation, le
lieu, le temps, la position, la possession, l’action, la passion. –Est substance, pour le dire en un mot, par exemple, homme, cheval ; quantité, par exemple, long-de-deux-coudées ; qualité : blanc, grammairien ; relation : double, moitié, plus grand ; lieu : dans le Lycée, au forum ; temps : hier, l’an dernier ; position : il est couché, il est assis ; possession : il est chaussé, il est armé ;  action : il coupe, il brûle ; passion : il est coupé, il est brûlé. »
                                Aucun de ces termes en lui-même et par lui-même, n’affirme ni ne nie rien ;  c’est seulement par la liaison de ces termes entre eux que se produit l’affirmation ou la négation. En effet, toute affirmation et toute négation est, semble-t-il bien, vraie ou fausse, tandis que pour des expressions sans aucune liaison, il n’y a ni vrai ni faux : par exemple, homme, blanc, court, est vainqueur ».
ó passion et action indissociablement liées sont « la même chose considérée de deux points de vue : ce qui est, du côté de l’agent action, est, du côté du patient, passion » C. Talon-Hugon, Les passions, Nathan, 2004, p.8)
 
n  Descartes, Des passions de l’âme (1640), article 1 « Tout ce qui se fait ou qui arrive de nouveau est généralement appelé par les philosophes une passion au regard du sujet auquel il arrive et une action au regard de celui qui fait qu’il arrive ».
 
ó  « Comprendre la passion comme une modalité du pâtir, c’est donc comprendre ce double rapport de passivité et d’activité. Ce qui me frappe et ce que je ressens me dévoile tout à la fois le monde et moi-même. Les passions ne sont pas cantonnées dans l’ordre de ce qui est subi : le sujet, mû, [voire agi par ses passions] peut non seulement agir sur le monde par ce que les passions lui dévoilent mais il peut agir sur elles en modifiant son rapport au monde, la position de son corps, la disposition de ses facultés » (F Laupiès, Les Passions, PUF, 2004, p.5).
















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